mardi 18 septembre 2007

Renaissance (années 70)

Souffrance, souffrance au goût de cendre,
tristesse sans voix qui déchire mon âme,
coule en moi, promesse du jour où je vivrai,
délivrée de l'humain dans une perfection humaine.

Amour sans issue, déviance de mon âme,
apprends-moi à haïr ce désordre sans nom
d'où jaillira la flamme, et la mort, sombre soeur.

Jour qui brûle ma peau et mes yeux trop faibles,
jour terrestre et maudit qui détruit l'idéal,
croule sur les décombres de ma non-existence.

Détruis ! Feu et cendres, venez !
Cherchez au fond de la vie, au fond de mon être,
cet ange à délivrer, ce dieu enchaîné qui hurle.

Hurle, ma voix, écrase tous les mots,
enfante la musique inaudible de l'âme,
crache ma haine, mon cerveau, mon amour,
crache mes prisons et mes liens,
dénoue la vie qui s'étrangle en moi.

Etre, être sans pareil et multiple,
prie pour moi, prie pour nous,
force qui braise et s'impatiente en l'homme,
éclate !
Eclate et détruis pour que l'homme soit Homme.

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