(A la jeunesse)
Laisse donc mes illusions,
toi qui prêches la force d’âme
parce que tu crois ton âme forte,
mais elle n’est que dure.
De quel droit déments-tu mes rêves,
toi qui n’as jamais rêvé ?
De quel droit combats-tu ma faiblesse
qui vaut bien ton assurance ?
Comment peux-tu juger ?
Pourquoi veux-tu juger ?
Tu as tes folies de sage,
sages folies mais qui t’exaltent.
Mes aberrations quotidiennes
me sont si fades…
Veux-tu faire l’échange ?
Veux-tu ma peau si coriace ?
Veux-tu mes yeux qui ne baissent pas ?
Veux-tu ma tête sourde à vos cris ?
Veux-tu mon insolence,
mon heureuse insouciance ?
Veux-tu ce bonheur que tu m’envies
au point de me le reprocher ?
Je te le donne, je te donne ma vie :
fais-en ce que tu peux.
Prends mes vingt ans et ma beauté,
prends mon vide et mon désespoir,
et bonne chance !
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