dimanche 16 septembre 2007

Aux enfants perdus (années 70)

Oh ! l’horrible malaise du jour
où finit l’illusion, ce jour
où le ciel brille follement
dans le bleu de son soleil,
où la vie revient avec des voix humaines
sorties de l’hiver,
où l’espoir même vient
à ceux qui n’ont plus rien.

Et le monde se construit,
le tableau flou devient réalité,
la souple mélodie devient un bruit de vie.
Tout est réel.
Tout est beau et tout vibre.
Tout foisonne et tout chante.
Plus question de refuser.

Et l’autre pièce commence,
avec une autre fin.
Non plus le mal de vivre
mais le devoir de vivre,
d’être sans exister.

____Fini,
____les folies un peu floues
____et les espoirs déments,
____sans ambitions sans optimisme,
____la vie qu’on croyait accepter
____par désespoir ou par rêve,
____cette illusion
____qu’on est le maître de son image,
____cet autre qui était peut-être toi
____et qui meurt en toi,
____sans toujours laisser son testament,
____son dernier cri
____d’enfant.

Tu es adulte.

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