(aux voyageurs sans bagage)
dans la pièce trop sombre il hurle,
il gémit, il se roule par terre.
Tout ce qu’il a si souvent dit, il le crie.
Et moi j’écoute, moi je regarde.
Et je sens en moi la révolte,
qui n’est pas une violence
mais une infinie tristesse.
J’ai mal, ses yeux sont vides.
Tout à l’heure mes nerfs ont craqué,
quand je traînais
sur les pelouses chargées de nuit
ce robot inerte et délirant.
Et j’écoute, et je regarde,
et je vois mieux et j’entends mieux,
de tous mes nerfs tendus,
de tout mon cœur si triste.
Ô mon ami, quand tu voudras
reprendre ton étrange voyage,
tes rêves sans sommeil,
pense à moi.
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