Oiseau, bel oiseau,
prisonnier du temps,
il est un arbre en mon jardin,
aux souples branches douces et larges,
où tu pourrais faire ton nid,
de tes plumes arrachées,
cimenté de tes larmes.
Nul ne te chasserait d'une place usurpée.
Il est un coffre en ma maison,
plein de satins et de soieries,
où tu pourrais faire ton nid,
de lambeaux de ta chair,
cimenté de ton sang.
Nul ne t'accuserait de voler un brin d'herbe.
Il est un amour en mon coeur,
tout de tendresse et de douceur,
où tu pourrais faire ton nid,
de ta faim, de ta soif,
cimenté de ta peur.
Nul ne te maudirait de prendre sans donner,
prisonnier du temps,
oiseau, bel oiseau.
mardi 18 septembre 2007
L'oiseau du temps (années 70)
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Oiselle, dame oiselle
RépondreSupprimerSi libre sur la toile
Il est un cabanon méridien
Aux faux airs amérindiens
Où tu n'aurais que peu à faire,
Écouter rouge-gorges et mésanges
Que seuls le froid et le vent font taire
Au temps dans l'âtre des lucioles, des anges,
Nul ne te blâmerait au chaud dans la laine
Quand dehors le vent mugit se déchaine
De te blottir tout comme une oiselle
Caressée des lueurs de la cheminée Dame oiselle
Une perle de plus que je découvre ici, le temps me manque atrocement pour découvrir les beaux poèmes qui font la richesse de ton site !
RépondreSupprimerPS : J'aurai tant aimé que l'on m'écrivît ainsi!