mardi 18 septembre 2007

L'oiseau du temps (années 70)

Oiseau, bel oiseau,
prisonnier du temps,

il est un arbre en mon jardin,
aux souples branches douces et larges,
où tu pourrais faire ton nid,
de tes plumes arrachées,
cimenté de tes larmes.
Nul ne te chasserait d'une place usurpée.

Il est un coffre en ma maison,
plein de satins et de soieries,
où tu pourrais faire ton nid,
de lambeaux de ta chair,
cimenté de ton sang.
Nul ne t'accuserait de voler un brin d'herbe.

Il est un amour en mon coeur,
tout de tendresse et de douceur,
où tu pourrais faire ton nid,
de ta faim, de ta soif,
cimenté de ta peur.
Nul ne te maudirait de prendre sans donner,

prisonnier du temps,
oiseau, bel oiseau.

2 commentaires:

  1. Oiselle, dame oiselle
    Si libre sur la toile

    Il est un cabanon méridien
    Aux faux airs amérindiens
    Où tu n'aurais que peu à faire,
    Écouter rouge-gorges et mésanges
    Que seuls le froid et le vent font taire
    Au temps dans l'âtre des lucioles, des anges,
    Nul ne te blâmerait au chaud dans la laine
    Quand dehors le vent mugit se déchaine
    De te blottir tout comme une oiselle
    Caressée des lueurs de la cheminée Dame oiselle

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  2. Une perle de plus que je découvre ici, le temps me manque atrocement pour découvrir les beaux poèmes qui font la richesse de ton site !

    PS : J'aurai tant aimé que l'on m'écrivît ainsi!

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