jeudi 4 octobre 2007

Identité et téléphones portables


Je fais partie de la sociéte mais ne suis pas seulement une partie de la société.

Comme les petits disques métalliques sur le pourtour d'un tambourin, je suis à demi incluse dans le cercle - et totalement partie intégrante de l'instrument - et à demi en dehors, jouissant d'une existence propre.

Il ne s'agit pas d'un partage du temps ou de l'esprit, une répartition entre personne intégrée et individu marginal, sous forme de "double vie" par exemple. Non, c'est simplement la coexistence, sans solution de continuité (et commune à beaucoup - à tous ?), d'un rouage de la société et d'un électron libre.

Collectivité d'une part, et de l'autre... ? Libre arbitre ? Vie privée ? Vie intérieure ? Jardin secret ? Espace de liberté ?
Quel que soit le terme choisi pour la décrire, cette facette de ma personnalité est indissociable de l'ensemble (corps, intellect, inconscient, esprit... âme ?) qui est moi. Et elle est vitale.

Sans elle je ne serais qu'une feuille de l'arbre, un grain de sable sur la plage. Elle est mon identité propre. Vouloir me réduire à mon rôle social revient à nier mon intégrité d'être humain.

Peut-être est-ce cette facette opaque de Fantôme de Lune qui abhorre les téléphones portables et le mode de vie exclusivement grégaire qu'ils sécrètent.

Peut-être aussi cette position dedans / dehors vis à vis de la société a-t-elle un peu - ou beaucoup - à voir avec la coexistence / complémentarité du principe de réalité et du principe de plaisir ???

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