Un dragon plane sur Paris,
un vieux dragon rhumatisant,
dégouttant de pluie.
Plus de pures vierges ni de preux chevaliers
pour apaiser son estomac.
Le dragon crie famine,
mais son souffle est enfumé.
Les belles langues de flamme
ont fui avec le temps.
Résigné il attend,
sous son domino de grisaille,
quelque rayon de couchant
qui lui rendra ses ors.
mardi 8 juillet 2008
Fossile
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Il parait que les pigeons vont connaître le même sort...à cause de la baisse du pouvoir d'achat ou un truc comme ça.
RépondreSupprimerOu à cause de l'interdiction de les nourrir ? Ou de leur obésité malsaine ;)
RépondreSupprimerJ'invite ton dragon parisien à venir prendre des couleurs à La Rochelle...!!! Très beau poème comme d'habitude...
RépondreSupprimerOh ! ce serait beau, un dragon vert océan :)
RépondreSupprimerUn petit bonjour du "Fossile" pour te remercier de ton commentaire, je suis très heureux que mon univers te plaise !
RépondreSupprimerIl y a l'air d'avoir de bien belle chose par chez toi aussi, j'espère avoir le temps d'en découvrir un peu plus !
Bien à toi, cordialement,
Adû
Bienvenue, Adû :)
RépondreSupprimerHeureusement, tes dragons sont beaucoup plus dynamiques et colorés que ce pauvre petit vieux !
A bientôt sûrement dans ton pays de légende.
Amicalement,
Fantôme
Ton poème me rappelle celui de Verlaine :
RépondreSupprimerIl pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur?
O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie!
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison?
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon coeur a tant de peine!
Merci de ta dernière visite, je m'envole mardi vers... Paris. A très bientôt ! MAELDUIN
Verlaine était peut-être né sous le signe du dragon ;) J'ai toujours aimé ce poème, si musical.
RépondreSupprimerBon séjour à Paris ! J'espère que le temps sera un peu plus ensoleillé à ton arrivée...
J’ai connu mon premier dragon dans la ville voisine de mon petit village varois. Un saint quelconque et oublié terrassa un spécimen et donna ainsi le nom à la ville, Draguignan. Puis j’appris que ces êtres existaient de tout temps dans l’imaginaire des humains, partout dans le monde… Surveillant sans cesse nos actes, garants des créations de dame nature. Un jour ils reviendront pour remettre de l’ordre sur cette terre meurtrie et nous les hommes, n’auront qu’à nous incliner…
RépondreSupprimerImaginaire, c'est vite dit ;) D'autant que pour mieux réconcilier science et fantasmagorie, on a bien baptisé "dragon de Komodo" un très réel (et assez monstrueux) varan. Ce serait drôle qu'il y en ait un ou deux à Draguignan; les habitants retrouveraient-ils le goût des vieilles légendes ?
RépondreSupprimerMais on verra bien, quand les dragons reviendront rétablir les loi de la nature et de l'imaginaire dans notre monde trop humain et si inhumain...
Un immonde dragon immersible, grisant de grisaille...
RépondreSupprimerça devient dur à prononcer tout ça.
Merci pour l'exercice de diction, Jpou : j'en ai bien besoin ;)
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